Louis XIV est représenté au centre de la composition, en armure sombre et jabot à dentelles blanc bordé d’un nœud rouge, portant en sautoir le cordon bleu de l’ordre du Saint-Esprit et une épée dans son fourreau à son flanc gauche.
Il monte un cheval arabe à robe palomino, qui se cabre et qui est harnaché de rouge et d’ors. Le roi est nu-tête, son abondante chevelure brune et bouclée tombant de part et d’autre de son visage. Celui-ci est représenté de trois-quarts, le regard tourné sur sa gauche. Le monarque tient les rênes du cheval de la main gauche et tend son bâton de commandement à l’horizontale, de la main droite.
On aperçoit à droite de la composition une colonne au fût lisse reposant sur une base élevée tandis que les plis lourds d’une draperie mordorée ferment l’horizon sur la partie supérieure droite. À l’arrière-plan à gauche, on aperçoit dans la partie inférieure une vallée dans laquelle se déroule un combat de cavalerie, aux pieds de collines. La partie supérieure gauche de la composition est occupée par la représentation d’un ciel nuageux, sur lequel se détache la pointe du bâton de commandement du roi.
Les plis des tissus et draperies, le mouvement du cheval qui se cabre et dont les yeux roulent de frayeur, l’agitation que l’on devine en contrebas, dynamisent cette composition officielle et soulignent par contraste l’attitude calme et sereine du jeune Louis XIV. Représenté devant un champ de bataille, ce portrait du roi affirme l’autorité militaire de ce dernier : de son armure à son épée en passant par son bâton de commandement, exagérément et volontairement allongé, ses attributs guerriers sont mis en valeur. Il s’agit de souligner ainsi que le roi a pris la ville de Douai, destinataire de l’œuvre, par la force, entre le 30 juin et le 4 juillet 1667, lors de la guerre de Dévolution. Le roi Louis XIV a d’ailleurs offert ce tableau à la ville de Douai sitôt après sa réalisation.