Retrouvez toutes les expositions passées de 2024 et 2025.

Au cœur de l'exil, Olivier Jobard
Cette exposition de photographies de reportage est organisée dans le cadre du FiGRA, Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société « Les écrans de la réalité ».
Olivier Jobard a toujours su conjuguer excellence et engagement. Ce photojournaliste mondialement reconnu n'a jamais renoncé à aller jusqu'au bout des exodes partagés avec tous les migrants.
Son séjour à Sangatte en 2000 est à jamais ancré dans sa mémoire de citoyen arpenteur du monde. Il y a rencontré Afghans, Tchétchènes, Irakiens, Bosniaques et Somaliens qui ont tous fui les horreurs de la guerre.
Les villes contournées, les frontières traversées sont les balises de ce chenal de la survie vers Sangatte, Lampedusa ou les îles de Kos, Lesbos en Grèce, et Bodrum en Turquie.
Olivier Jobard et Claire Billet, son épouse et réalisatrice, revendiquent cette proximité sans concession avec tous les réfugiés.
Ces professionnels de l'image ont toujours eu pour préoccupation de retracer ces histoires de femmes et d'hommes, qui n'ayant plus rien à perdre, embarquent leurs enfants sur ces arches de Noé soumises au vent mauvais des infortunes de mer.
Pour mieux nous faire partager l'angoisse du grand départ, Olivier a embarqué à Zarzis en Tunisie à bord de ces bateaux de fortune, aux côtés de Slah, un père de famille de 50 ans. Avec Claire il a accompagné, de Kaboul à Paris, cinq jeunes Afghans.
Les reportages d'Olivier Jobard aux côtés de ces réfugiés sont exposés sur les cimaises du musée de la Chartreuse, devenu pour quinze jours un écrin de solidarité afin de maintenir un indispensable état de vigilance. Pour que tous ces marcheurs de l'ombre demeurent dans la lumière de notre humanité désormais soumise en permanence à la cruelle épreuve des tragiques événements qui sont la marque de notre époque.
Commissariat : Alain Mingam

Galerie d'étude "Céramiques d’Europe"
Tirées des réserves du musée, plusieurs séries de céramiques européennes inédites sont regroupées dans des vitrines au fond du cloître pour former pendant un an une nouvelle galerie d’étude. Datant du Moyen Âge au 19e siècle, présentant les techniques les plus variées (porcelaine, terre vernissée, faïence, grès…), et provenant de France, d’Italie ou d’Allemagne, ces vases, statuettes ou vaisselles vous permettront d’apprécier la richesse et la diversité des collections du musée.
Commissaire d'exposition : Pierre Bonnaure

La mine et les mineurs dans les collections du musée
À l’occasion des 40 ans du Centre historique minier (CHM) de Lewarde, le musée de la Chartreuse sort de ses réserves des œuvres liées à la mine.
Le Centre historique minier nous prête une lampe et une barrette de mineur(chapeau en cuir bouilli), ainsi que deux bas-reliefs en bronze de Constantin Meunier. Ce sculpteur réaliste belge, profondément marqué par la découverte du Borinage, le bassin minier du Hainaut, a immortalisé la dureté de la condition ouvrière. À ces reliefs représentant des profils de mineurs, répondent deux œuvres du même artiste tirées de nos collections : un pastel sur papier commandé par Henri Duhem à son ami belge et un grand portrait en pied de mineur peint à l’huile sur toile. Le CHM a aussi prêté une de ses dernières acquisitions : un buste en bronze de Charles Goniaux, ancien galibot à la Compagnie des mines de l’Escarpelle, élu député de Douai de 1906 à 1932, œuvre du sculpteur douaisien Maurice Rogerol. Des tirages de la photothèque Augustin Boutique-Grard permettent justement d’illustrer les mines du Douaisis : l’Escarpelle, Waziers, Lallaing et Masny. Enfin une œuvre du peintre douaisien Robert Bouquillon complète cet accrochage pour le 20e siècle.

Monet - Duhem, l'impressionnisme à Douai
En 2024, la France célèbre le 150e anniversaire de la première exposition impressionniste, organisée à Paris en 1874. À cette occasion, le musée d’Orsay prête à la ville de Douai une peinture de Claude Monet, La Rue Montorgueil, à Paris. Fête du 30 juin 1878.
Autour de ce chef-d’œuvre, le musée de la Chartreuse regroupe peintures, sculptures et pastels rassemblés grâce à Henri Duhem. Les œuvres de cet artiste douaisien, influencées par l’art de Monet, illustrent la diffusion de l’impressionnisme en Flandre.
Pendant 40 ans, Duhem fait entrer au musée de Douai des œuvres de Boudin, Renoir, Sisley ou Pissarro, et apporte son soutien à ses amis Henri Le Sidaner et Henri Martin. Cette exposition permet de comprendre l’impressionnisme à travers les riches collections du musée de la Chartreuse.

Exposition-photos : témoins du monde
Cette exposition est organisée dans le cadre du FiGRA, Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société « Les écrans de la réalité ».
La ville de Douai se réjouit d’accueillir dans le cadre du FiGRA 2024 l’exposition photos La vie en rose de Véronique de Viguerie sur les murs du musée de la Chartreuse.
Photo-journaliste parmi les plus reconnues de la profession, lauréate de tous les plus grands prix (Visa d’or Paris Match News, Visa d’or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge, Visa pour l’image 2018 pour son reportage sur la guerre au Yémen, World Press Photo, Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, prix Canon…), Véronique de Viguerie nous prête son regard à chaque photo pour vivre au plus près les événements majeurs, citoyennes et citoyens d’un monde en danger de plus en plus permanent, de Kiev à Moscou ou Tel-Aviv…
À l’égal d’un James Nachtwey, Véronique de Viguerie ne fait pas juste des images mais des images très justes pour dénicher, vaille que vaille, la moindre rose toujours en vie pour ne jamais désespérer de notre condition humaine : « Contrairement aux idées reçues, sur les terrains de guerre tout n’est pas noir, à côté des horreurs, il peut y avoir de la solidarité, de la bravoure, de l’honneur, de l’humanité et même parfois de la poésie. La vie continue et doit continuer, certes pas toujours rose mais elle est bien là, d’autant plus précieuse que la mort la guette. Avec cette exposition, j’espère vous faire découvrir cette part d’humanité que l’on retrouve partout, chez tous, par tous les temps. Ces photographies brisent les clichés pour nous permettre de nous émanciper de notre prisme en noir et blanc ».
Une exposition magistrale qui honore le FiGRA au creux même de sa raison d’être depuis 31 ans – comme le plus évident antidote à toutes les guerres, à toutes les désespérances.
Alain Mingam - Commissaire de l’exposition